[…], le 22 février 2010
Numéro de client: [...]
Au Customer Service,
Aux cadres supérieurs d’Electrabel
Au PDG de GDF-SUEZ,
Aux barons électriciens,
Mise en demeure
Suite à votre « mise en demeure » datée du 28.01.2010, envoyée par recommandé début février et réceptionné le mardi 16 février […], j’accuse bonne réception de votre « avis important », envoyé par courrier ordinaire, daté du 16.02.2010 […], ainsi que le courrier de l’organisme ORES – Opérateur des Réseaux Gaz & Électricité […], également daté du 16/02/2010.
Je me permets d’abord de vous faire remarquer qu’aucun de vos deux courriers ne respectent le délai de 15 jours maximum requis pour la réception d’un envoi recommandé (délai qui expirait, dans le cas présent, après le mercredi 17 février !). […] Vous qui vous prévalez de délais non respectés afin de me faire cracher au bassinet, vous pourriez au moins attendre que le délai expire avant de relancer vos menaces. A moins que le courrier reçu le 19 février et daté du 16 n’ait été antidaté afin de me laisser un délai plus court pour réagir.
Soit ! Ces précisions étant faites, je vous mets en demeure de cesser immédiatement votre harcèlement, vos intimidations et vos menaces à mon égard ! J’en ai plus que marre de recevoir ce genre de missives où vous m’ordonnez de payer sans discuter si je ne veux pas avoir d’ennuis, « afin d’éviter tout désagrément », comme vous le dites si « poliment » dans votre dernier courrier. « Usagers de tous les pays, vous devez obéir, le doigt sur la couture du pantalon ! Présentez, portefeuilles !... »
Sachez que « l’intégralité des sommes dues » (que vous essayez en fait de m’extorquer !) a été payée ce dimanche 21 février sur votre compte […]. Ce paiement forcé ne signifie en rien que je reconnaisse la légitimité de votre demande pécuniaire : au contraire, je continue à la contester vivement et catégoriquement ! Comme je vous l’expliquais dans mon courrier recommandé précédent, j’ai toujours payé régulièrement mes factures d’électricité. Ce que vous me réclamez aujourd’hui, ce sont des frais administratifs conséquents à votre gestion. Il s’agit donc d’un prêté pour un rendu… que je vous mets en demeure de restituer le plus rapidement possible. Point barre !
Dès lors, je m’oppose avec la dernière énergie à votre menace de venir faire installer « un compteur à budget d’électricité » par la société ORES (ou par toute autre).
Cela étant dit, je suis moi-même ce qu’on appelle couramment un « travailleur social », et de ce fait je côtoie journellement la misère sociale des sans-abri, des sans-logis, des sans-papiers, des sans-revenus,… de tous ces dépossédés de l’existence que cette extraordinaire civilisation, dont vous êtes l’un des profiteurs les plus éhontés, rejette sur les bas-côtés car ils ne sont pas assez rentables pour vos actionnaires et vos PDG. Inutile de me conseiller de m’adresser au CPAS pour régler mes problèmes de factures d’électricité, car bien que n’étant pas riche, je suis tout de même encore capable de payer « ce que je dois » (selon l’expression consacrée par les adorateurs du veau d’or). Mais « grâce » à vous, et à vos menaces, vos intimidations, je comprends encore mieux l’humiliation que vous faites subir (vous et vos semblables) à ceux que vous ne daigneriez même pas utiliser comme paillasson pour décrotter vos chaussures de luxe…
Je tiens encore à relever dans votre dernier courrier de menaces, cette perle extraordinaire qui en dit long sur la nature exacte de votre « progrès » civilisateur : en effet, vous me menacez, « si le placement du compteur à budget ne peut avoir lieu pour cause de refus ou d’entrave à son placement », de me couper le courant ; bref, en d’autres mots, vous menacez de me plonger dans l’obscurité, dans les ténèbres. Tels sont les bienfaits de votre « progrès » que je vous appelle à garder par devers vous. Merci d’avance…
A bon entendeur, salut…
[…],
Pour ne pas vous servir…